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Innovafood

LE MARCHÉ DU SNACKING EN FRANCE FACE À LA CRISE EN 2023

Tous les chiffres sont tirés d’une étude réalisée par CHD Expert, en partenariat avec le salon Sandwich and Snack Show, intitulée Speak Snacking 2023.



Malgré l’inflation qui est bien installée, le marché du snacking en France tire son épingle du jeu grâce à sa capacité d’adaptation. En effet, en 2023, le marché de la restauration rapide et du snacking devrait atteindre 23,4 milliards d'euros, soit une hausse de 19 % par rapport à 2019. Cependant, de nouveaux défis attendent les acteurs du marché face aux changements de comportement des consommateurs.



1. L'inflation pousse les consommateurs à changer leurs habitudes de consommation


81% des consommateurs interrogés ont identifié une hausse de prix dans les points de vente qu’ils fréquentent pour leur pause-déjeuner, dont 45% sur l’ensemble des produits. Selon eux, les prix ont, en moyenne, augmenté de 13%. Cette augmentation des prix les pousse à changer leurs habitudes.


Ils continuent de se faire plaisir, mais moins souvent. En effet, 42% des personnes interrogées continuent de se rendre au restaurant, mais moins régulièrement. Tandis que d’autres font le choix de réduire le montant de l’addition (25%).


En outre, les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux promotions (57% des répondants) notamment en livraison. En effet, 37 % des répondants attendent que les restaurateurs mettent en place des formules attractives et 27 % attendent le déploiement de programmes de fidélisation.


Enfin, malgré une augmentation du temps de pause-déjeuner (29 min en 2017 contre 56 min en 2023), 48% des répondants apportent au moins une fois dans la semaine leur gamelle au bureau alors qu’ils n’étaient que 31% en 2021. 65% d’entre eux le font pour des raisons économiques, 34 % pour consommer le plat qu'ils préfèrent et 23 % pour échanger avec leurs collègues qui apportent également leur gamelle.



2. Des acteurs du marché qui doivent s’adapter et se réinventer pour résister


Pour résister face à la crise, se différencier des concurrents et ainsi continuer à attirer de nouveaux consommateurs, les acteurs du marché doivent impérativement s'adapter. Pour cela, plusieurs pistes sont à privilégier.


Tout d’abord, la transparence. Les consommateurs ont besoin de transparence en ce qui concerne l’augmentation des prix. Celle-ci doit être expliquée et comprise.


De plus, les consommateurs veulent consommer de manière plus engagée puisque 47% des répondants jugent la mesure sur la mise en place de la vaisselle réutilisable nécessaire et 37% la trouve justifiée. Ainsi, accélérer le déploiement de ce dispositif au sein de son restaurant pourrait permettre d’attirer de nouveaux consommateurs.


En outre, le développement de l’offre végétale est une autre piste à privilégier puisque plus de 40% des consommateurs interrogés ont consommé au moins un repas (midi ou soir) végétarien sans viande ni poisson sur la semaine écoulée. Même si 63% des 18-24 ans interrogés trouvent que l’offre végétale n’est pas suffisamment développée.


Enfin, la digitalisation des points des ventes peut être une autre piste à explorer quand l’on sait que 58% des clients utilisent des bornes de commande en restauration rapide lorsqu’elles sont présentes.



3. La boulangerie, un secteur qui reste dynamique malgré la crise


Sur le marché du snacking, la boulangerie est l’un des secteurs qui s’en sort le mieux puisqu’elle représente 18% des repas pris dans des lieux de snacking. Cela est dû notamment à des produits accessibles, diversifiés et pratiques à consommer. Même si son panier moyen (9,20€) reste inférieur à aux autres acteurs de la restauration rapide (11,70€), la boulangerie continue de progresser sur des instants de consommation où elle était jusqu'alors peu présente : le petit-déjeuner (où elle représente 43% des actes de consommation, contre seulement 23% en 2022) ou le dîner (12% des repas pris hors domicile), grâce notamment à la diversification de son offre.



4. Les snacks salés et sucrés préférés des consommateurs


Du côté du salé, les consommateurs préfèrent consommer en dehors de chez eux ou en livraison, des pizzas à 37% (38% en 2022), des burgers à 27% (21% en 2022) et des kebabs à 23% (9% en 2022). Ce dernier étant en forte augmentation par rapport à 2022. Ces préférences sont en partie dues aux chaînes émergentes qui pèsent de plus en plus dans le paysage de la restauration comme IT, Chamas Tacos, Point B, Black & White


Maintenant, du côté du sucré, on retrouve la viennoiserie à 46% (54% en 2022), les pâtisseries traditionnelles à 38% (18% en 2022) et les pâtisseries américaines à 30% (18% en 2022).


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