Le marché du snacking n’a pas subi la crise du covid-19 au contraire, cette dernière a accéléré son développement et lui a fait gagner des parts de marché. Le marché du snacking a su s'adapter aux nouvelles tendances et aux nouvelles attentes des consommateurs en termes de restauration rapide.
Qu'est-ce que le snacking ?
Pour commencer, avant de parler du marché du snacking plus en détail, il est important de définir précisément ce qu’est le snacking. Tout simplement, le snacking correspond au fait de manger des plats tout prêts et standardisés, en dehors des repas et de manière nomade. Le snacking est aussi communément appelé restauration rapide et il comprend aussi bien les sandwichs, les pizzas, les burgers que les plats préparés.
Chiffres clés du marché du snacking en 2021
16.47 milliards d’€ de chiffre d'affaires, c’est -16% par rapport à 2020.
48 000 points de vente, c’est +11% par rapport à 2020.
10,7€ qui représente le montant du panier moyen d'un repas snacking, c’est +10,3% par rapport à 2020.
Les tendances du marché du snacking
Une montée en gamme de l’offre snacking
Il y a de plus en plus de produits de snacking qui suivent la tendance « gourmet ». Par exemple, pour le sandwich qui est l’un des produits phares du marché du snacking, il est désormais de plus en plus proposé avec un pain de qualité, des ingrédients sourcés avec soin, en version locavore ou végane… pour répondre aux nouvelle attentes des consommateurs de manger des produits locaux, de saison, de qualité et bons pour la santé. Il y a également de plus en plus de recettes originales et de recettes végétariennes ou sans gluten pour s’adapter à tous les régimes alimentaires.
Une offre snacking qui change
Voici le top des ventes de snacking :
Le sandwich qui représente 41% des ventes, c’est +9% par rapport à 2021. En effet, le sandwich est parfaitement adapté aux contraintes de la vente à emporter et de la livraison. De plus, les boulangeries faisaient partie des commerces essentiels durant la crise sanitaire ainsis, elles ont fait partie de ceux qui ont pu relancer l’activité de snacking en 2021.
La salade arrive en 2ème position et représente 33% des ventes, c’est +17% par rapport à 2020. Cette augmentation peut s’expliquer par la volonté des Français de manger plus sain et équilibré.
Le burger arrive sur la 3ème marche du podium avec 31% des ventes, c’est -8% par rapport à 2020.
Voici à présent le top de ventes snacking en livraison, qui est légèrement différent du précédent :
La pizza est première avec 37% des ventes, cependant c’est -5% par rapport à 2020.
Le burger gagne une place en livraison et représente 28% des ventes, c’est +20% par rapport à 2020. Il fait une forte croissance.
La salade, encore présente sur le podium avec 26% des ventes et elle a fait une croissance fulgurante avec +116% par rapport à 2020. Comme expliqué précédemment, cela peut s’expliquer par la volonté des consommateurs de manger mieux et plus sain
Une restauration plus soucieuse de l’environnement
Les consommateurs sont désormais alertés sur les enjeux environnementaux auxquels la société doit faire face, ainsi ils souhaitent consommer mieux et cela pas uniquement dans les aliments qu’ils mangent mais aussi dans leur façon de consommer. C’est pourquoi, ils font davantage attention aux contenants et aux emballages dans lesquels leurs repas sont servis. ils souhaitent davantage d’emballages éco-responsables (recyclables, compostables, consignés…). On retrouve l'attention des consommateurs et des acteurs du marché du snacking en faveur d’une transition écologique se retrouve également dans les menus puisque de nombreux professionnels ont déjà su faire évoluer leurs offres afin de réduire leur empreinte sur l’environnement en proposant de plus en plus d’offres végétales par exemple.
Le snacking : vers une restauration connectée
Le crise du covid-19 a profondément changé la façon de vendre en restauration notamment grâce à la digitalisation que cela soit pour consulter les menus dans les restaurants ou encore pour payer son addition. Cette digitalisation a également impulsé la livraison de repas, la vente à emporter ou encore le click & collect. Exemple probant : en 2019, moins de 1 % des restaurateurs à table et seulement 8 % de la restauration rapide proposaient le click & collect. Tandis qu’à la fin du premier confinement, 6 % des restaurants à table et 31 % de la restauration rapide proposaient cette option.
Mais le covid-19 a aussi accéléré le développement des « dark kitchen » qui sont des cuisines ne possédant pas de salle de restauration, ni de serveur et proposant des repas accessibles uniquement en livraison. Aujourd’hui, en France, 1 400 dark kitchens existent, selon l’étude réalisée par CHD Expert en juin 2021. Parmi ces 1400 dark kitchen, 19 % sont 100 % dark kitchen, donc consommables uniquement en ligne et 22 % sont hybrides avec un restaurant classique et une marque virtuelle pour la livraison. Les spécialistes du marché anticipent un développement de ces acteurs mixant physique et digital, pour les années à venir.
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