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L’IMPORTANCE DES INITIATIVES CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE


Vous vous êtes sûrement déjà demandés ce que devenaient les fruits et légumes dont l’esthétique ou encore le calibrage ne correspondent pas aux standards attendus dans les supermarchés mais aussi probablement ce que deviennent les produits alimentaires dont la date de péremption arrive à terme. La réponse est simple, la plupart du temps toutes ces denrées alimentaires sont jetées.



Le gaspillage alimentaire en France : chiffres clés


10 millions de tonnes de produits par an c’est le chiffre que représentent les pertes et gaspillages alimentaires en France. Ces pertes représentent une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros. Mais cela représente également une part non négligeable d'émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées (environ 3% selon l’ADEME), de déchets qui pourraient ne pas être jetés ou encore de ressources naturelles prélevées inutilement comme l’eau par exemple.


Ces pertes sont présentes à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. La phase de consommation est celle qui gaspille le plus puisqu'elle représente presque un tiers (33%) des pertes et gaspillages. Cette phase est suivie de près par la phase de production qui représente 32% des pertes et gaspillages. Ensuite, il y a la phase de transformation qui participe aux pertes et gaspillages à hauteur de 21% et celle de distribution qui y participe pour 14%.

La phase de consommation, celle qui contribue le plus au gaspillage, est équivaut à une perte de 30kg par personne et par an, de denrées alimentaires dont 7kg des déchets alimentaires sont des produits non consommés qui sont encore emballés.

C’est pourquoi il est nécessaire d’agir pour réduire considérablement ces pertes.


La loi anti-gaspillage


C’est pourquoi, une loi anti-gaspillage a été mise en place par le gouvernement. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 avec pour objectif “de réduire le gaspillage alimentaire de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective d’ici 2025 et de 50 % par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale d’ici 2030”.


Cette loi comprend plusieurs mesures majeures. Par exemple, “les grossistes dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros sont désormais concernés par les obligations de non-destruction des invendus et de don alimentaire”. S’ils ne respectent pas cette mesure, ils risquent “une amende pouvant atteindre jusqu’à 0,1 % du chiffre d’affaires de leur dernier exercice clos. Le montant de l’amende sera proportionné à la gravité des faits constatés” (nombre et volume que représente la destruction des invendus alimentaires encore consommables qu’ils ont détruit). En outre, “la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant le…) pourra être accompagnée d’une mention informant les consommateurs que le produit reste consommable après cette date”.


Des entreprises déjà engagées contre le gaspillage alimentaire


Mais certaines entreprises n’ont pas attendu la mise en place d'une loi pour commencer à lutter contre le gaspillage alimentaire. C’est le cas notamment de la start-up Hors Normes qui est née en 2020. Cette start-up collecte chez les agriculteurs bio français les fruits et légumes « mal formés » qui ne pourront ainsi pas être vendus en supermarché mais aussi les articles d’épicerie sèche en surplus ou en date courte chez les agro-industriels, afin de les revendre directement aux consommateurs via leur site internet. Elle revend tous ces produits jusqu’à 40% moins chers, un argument de plus en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire.


Hors normes, startup anti-gaspi

On peut également prendre pour exemple la plateforme Too Good To Go, qui elle aussi agit à sa façon contre le gaspillage alimentaire et cela depuis 2015. Via son application, cette entreprise permet aux utilisateurs d'acheter des paniers surprises à prix réduits qui sont composés des invendus du jour. Ces paniers surprises proviennent de différents types de commerces : supermarchés, boulangeries, restaurants…

Too Good To Go

En outre, il y a aussi l’enseigne Nous Anti-Gaspi qui participe activement à lutter contre le gaspillage alimentaire. En effet, cette épicerie anti-gaspi, comptant déjà 24 magasins en France, propose de faire ces courses jusqu'à 30% moins cher qu’en supermarché traditionnel. Comment cela est-il possible ? Ils proposent un large choix de produits qui ne peuvent être vendus dans les supermarchés traditionnel pour différentes raisons :

  • Les produits ont un emballage abîmé ou avec une erreur d’information

  • Ils ont un délai légal de consommation restant court

  • Ils ont été remplacés par de nouvelles références

  • Ils sont physiquement imparfaits (calibre, forme, défaut)

  • Ils n’ont pas été livrés à temps chez le client d’origine


Ainsi le prix de tous ces produits sont moins élevés que dans un supermarché traditionnel mais tout aussi bons !




3 entreprises et 3 manières différentes d’agir mais toujours avec pour objectif de lutter contre le gaspillage alimentaire. Ainsi, il est possible de voir qu'il existe plein de façon de lutter contre le gaspillage alimentaire, et toutes ces initiatives vont tendre à se développer dans les années notamment impulsé par l’envie des consommateurs de préserver l'environnement mais aussi de nourrir une population toujours plus nombreuse tout en limitant la pollution.



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